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Résumé du livre contre le racisme "me and white supremacy" de Layla F. Saad - Goodie Mood

Chers lecteurs,

J’ai toujours mis un point d’honneur à ce que mon blog reste une bulle paisible à l’abri des malheurs du monde pour mieux nous concentrer sur notre optimisme et notre spiritualité, mais vous serez d’accord avec moi : ce n’est pas le moment d’enfiler les oeillères. L’éveil / l’évolution des consciences passe aussi par la mise en avant des sujets qui mettent mal à l’aise et nous poussent dans nos retranchements.

Il y a une révolution dans l’air et je crois que c’est de la responsabilité de chacun d’utiliser les plateformes auxquelles il/elle a accès pour prendre action et avancer urgemment vers la remise en question d’une société basée sur l’idée d’une « supériorité blanche ».

Aujourd’hui, j’aimerais utiliser mon blog pour vous parler d’un sujet qui pique et dont on parle de plus en plus aux États-Unis (où je vis) pour faire évoluer les mentalités contre le racisme : le questionnement sur les white privileges, ou les privilèges auxquels les personnes blanches ont accès, sans s’en rendre vraiment compte, alors que les personnes de couleur (BIPOC : Black and Indigenous People of Color) doivent travailler 100 fois plus pour accéder à ces mêmes avantages.

Cette semaine a été riche en émotions, en apprentissages, en honte. Et je dois vous avouer que ça fait peut-être 60 fois que je relis mon article pour essayer de diffuser du mieux que je peux les idées relayées par une autrice qui vient complètement de bouleverser ma perception du racisme.

On a un énorme teamwork mondial à faire pour guérir un cancer societal généralisé (moi inclut), et ça commence par observer, écouter et s’éduquer 📓 ✊🏾 💗

Lors d’un échange désabusé sur les événements actuels liés au racisme aux États-Unis, un couple d’amis m’a conseillé de lire « Me and white supremacy » (Le livre est en anglais – « Moi et la suprématie blanche ») de Layla F. Saad :
« Ce livre est difficile à lire car il te balance en pleine face la dure réalité des personnes de couleur en Occident, alors que ça se passe juste sous notre nez. Tous les blancs devraient le lire, c’est nécessaire. »

À vous qui vous demandez quoi faire concrètement, à votre échelle, pour améliorer urgemment une situation devenue insupportable pour les personnes de couleur (que ça soit en France ou aux USA : même combat), la réponse est très simple : s’éduquer. Lire, écouter, regarder, parler, apprendre et réaliser le rôle que l’inaction et le silence jouent dans la perpétuation d’un système profondément raciste.

J’aimerais vous partager les choses que j’ai apprises cette semaine grâce au travail exceptionnel de Layla F. Saad qui *nous* propose des pistes intelligentes, et parfois si simples, à mettre en place pour aider les personnes de couleur à être plus visibles, entendues, respectées et protégées.

Le livre n’existant qu’en anglais, j’ai tenté la traduction de certains termes en français. Veuillez excuser les maladresses de ma part quant à certains termes qui, je le sais, font hérisser les poils en France.

À propose de l’autrice, Layla F. Saad

Layla F. Saad est une autrice, speaker et activiste engagée dans l’évolution des consciences sur la perception des personnes de couleur dans les sociétés occidentales. Née en Angleterre, Layla est une femme Noire et musulmane ayant vécu entre plusieurs cultures depuis son plus jeune âge. Elle vit désormais au Quatar avec son mari et ses enfants.

Elle s’est donnée pour mission d’être une good ancestor (« une bonne ancêtre ») en s’assurant que le racisme ne se passe plus de génération en génération. Pour cela, elle questionne les blancs sur leur privilèges en leur proposant d’explorer leur système de pensée qui entretient, sans le savoir, l’idée d’une « race supérieure ».

Là je vous imagine de suite vous offusquer, par réflexe :
« Quoi ?? Pas moi ! Moi j’suis pas raciste ! »
Certes. L’idée principale du livre est que l’unité ne viendra pas seulement en faisant des raccourcis tels que « pas racistes » = « bonnes personnes » et « racistes » = « mauvaises personnes ». Au contraire, cette façon de penser binaire a malheureusement tendance à stopper net les débats qui ont pour but de questionner les sources du racisme…

L’autrice nous explique, dans sa grande douceur et un calme infini, que les hashtags et les re-posts d’images complètement noires sur Instagram sont appréciées, mais ne suffisent pas à enrayer le racisme ambiant. C’est une attitude de tous les jours, une volonté, un travail de compassion et d’honnêteté qui changera la donne. Et pour endiguer la haine et les inégalités, ça commence par un travail honnête et sans auto-censure des blancs sur leur propre façon de penser.

C’est durant l’été 2018 que Layla a eu l’inspiration de lancer un challenge de 28 jours sur Instagram (#MeAndWhiteSupremacy), poussant ses abonnés ayant des privilèges blancs à questionner leurs privilèges et examiner leur complicité inconsciente à faire perdurer le racisme ordinaire.

Ce défi a suscité tellement d’enthousiasme / gêne, de questionnements / pistes de réflexion, qu’elle en a fait un livre destiné aux blancs, sans imaginer que quelques mois plus tard, il deviendrait le mode d’emploi pour un monde plus juste.

Préambule

L’autrice nous prévient de suite : ceci n’est pas un livre de développement personnel. Son contenu n’a pas pour but de nous faire nous sentir bien et de distribuer des médailles à ceux qui se disent non-racistes « et qui ont un voisin noir avec qui ils s’entendent tout à fait convenablement ! » lol

Son livre a pour but de nous ouvrir les yeux sur la réalité des personnes de couleur en Occident et offrir une piste de réflexion aux personnes blanches sur leurs privilèges en questionnant leur système de pensées inconscientes.

Durant 4 semaines, Layla F. Saad nous propose une exploration sans auto-censure de *nos* comportements face aux personnes de couleur. Chaque jour, un thème est exploré (les privilèges, la gêne, l’appropriation culturelle, le silence…) et est découpé en 3 parties : qu’est-ce que c’est / à quelles occasions ça arrive / comment le repérer pour le dézinguer

Je vous préviens, ça pique. Il y a certains passages qui vous feront vous sentir honteux et désarmé. Mais il ne faut pas s’attarder sur ces émotions égotiques, mais plutôt sur comment changer la façon dont on réfléchit : il s’agit là d’analyser nos constructions mentales, les questionner pour mieux en découvrir la source, les déconstruire, les re-construire d’une manière plus saine et juste.

Consulter la fiche Amazon du livre de Layla F. Saad "me and white supremacy"

12 choses essentielles que j’ai apprises dans le livre « Me and white supremacy » de Layla F. Saad

Évidemment, le livre est beaucoup plus complet (et puissant); Layla F. Saad y a ajouté ses expériences personnelles ainsi que des statistiques.

Résumé du livre de Layla F. Saad "Me and white supremacy" - anti racisme white privilege infographics goodie mood


Ce que ce livre m’a apporté

Une grosse claque dans la tronche.

J’ai réalisé que, par ma non-éducation sur le racisme et ma volonté de ne pas me sentir inconfortable, j’avais renié toute responsabilité dans l’entretien d’un système profondément inégalitaire.

À chaque fois que je suis restée silencieuse devant un acte raciste, à chaque fois que j’ai laissé un collègue faire une blague raciste à la cantine sans intervenir, j’ai contribué à faire perdurer l’idée que les le racisme était un combat plus grand que moi et que je ne pouvais rien y changer.

Qu’il ait fallu attendre ces manifestations pour que je m’éduque sur le sujet et vous parle enfin d’un livre écrit par une autrice noire montre bien qu’il y a encore du chemin à faire. Et j’en suis terriblement désolée.

Le livre de Layla F. Saad, en plus de répondre aux questions qu’on n’a jamais osé poser (« c’est quoi l’appropriation culturelle ? » « comment sont perçus les blancs qui font du bénévolat en Afrique ? ») est une boîte à outils indispensable pour ajuster urgemment notre attitude et notre façon de penser.

J’y ai appris une tonne de choses essentielles, comme les concepts de « white savior » (vu dans l’infographie), « white tears » (le fait qu’une personne blanche va se mettre à pleurer immédiatement après avoir été taxée de raciste pour éviter d’avoir une conversation inconfortable et réfléchir à ses actes) ou « tokenism » (le fait « d’utiliser » une personne BIPOC – poster un selfie avec une personne noire qu’on connaît à peine en la faisant passer pour notre grande amie – pour montrer publiquement qu’on n’est pas raciste, s’obstiner à adopter un enfant noir afin d’assouvir notre attitude de « white savior », utiliser certains codes issus des cultures des BIPOC pour paraître « cool » sans en comprendre vraiment l’impact) et je dois avouer que les bras m’en sont tombés tellement tout fait du sens. C’est d’une ÉVIDENCE !

Mon conseil :

Si vous faites le challenge #meandwhitesupremacy en étant complètement honnête avec vous-même, vous allez peut-être ressentir de la honte, de la gêne et de la colère.

Vous allez certainement ressentir l’urgence de contacter vos potes / voisins / collègues noirs pour décharger ces nouvelles émotions pour vous et trouver un peu de réconfort…
Spoiler alert : Ce n’est pas leur rôle de *nous* réconforter maintenant : ils ont déjà assez à faire au sein de leur communauté en deuil.

La communauté noire-américaine connaît un raz-de-marée émotionnel. Déjà fortement touchée par le coronavirus ( aux USA par exemple, ils sont touchés 2.2% fois plus que les blancs ), par la crise économique qui s’en est suivi, les voilà à présent en train de mener une révolution des consciences occidentales en protestant dans la rue tout en étant en deuil.

Ce n’est pas leur rôle de *nous* éduquer maintenant : il y a des tas de ressources disponibles sur le sujet (depuis des années). Sortons-nous les doigts des moufles et prenons le temps de lire / écouter le feedback qu’ils ont à nous donner. C’est la première marque de respect et d’action pour montrer concrètement notre soutien pour leur combat pour plus de justice.

Coeur coeur.

Pour aller plus loin

Voici quelques ressources éducatives, chers amis ! :

  1. Teaching tolerance Interviews with Robin DiAngelo 🇬🇧

    Un échange (en anglais ! Désolée pour ceux qui ont étudié Allemand LV1 !) autour de la white fragility. Lorsque Robin DiAngelo (sociologue et militante antiraciste américaine) parle de « fragilité blanche », elle veut dire que la communication et le changement resteront compliqués tant que les blancs s’offusqueront et seront sur la défensive aussitôt que le mot « race » débarque dans le débat.

  2. 

  3. « Le racisme est un problème de blancs » de Reni Eddo-Lodge

    « Le racisme n’est pas une question de valeur morale, mais d’exercice du pouvoir. Entretenir la légende d’une égalité universelle n’aide en rien. Au contraire. Car, pour déconstruire le racisme, il faut commencer par reconnaître l’étendue du privilège blanc. »

    Livre "Le racisme est un problème de blancs" de Reni Eddo Lodge

  4. 

  5. « Moi, raciste ? Jamais !: Scènes de racisme ordinaire » de Rokhaya Diallo et Virginie Sassoon

    « Le racisme ordinaire s’exprime tous les jours, de manière consciente ou inconsciente, par un trait d’humour maladroit, une question anodine ou une petite phrase en apparence bienveillante. Bien plus difficile à identifier et à dénoncer qu’une insulte ou une agression physique, il constitue pourtant une violence quotidienne pour des millions de Français. » :

    livre moi raciste jamais ! de  Rokhaya Diallo et Virginie Sassoon

  6. 

  7. La Poudre – Épisode 21 avec Assa Traoré

    Au micro de Lauren Bastide, Assa Traoré raconte son rôle d’aînée dans une famille de 17 enfants, son métier d’éducatrice à Sarcelles, la stigmatisation dont sont victimes les jeunes garçons des quartiers populaires, le soir de la mort d’Adama Traoré, les faits qui ont conduit à l’incarcération de deux de ses frères, et son lien au Mali, où son père et Adama sont enterrés.

  8. 

  9. Mort de George Floyd : la colère de l’Amérique noire – RTL, une lettre d’Amérique par Philippe Corbé

    « I can’t breathe » : ces trois mots ont fait basculer l’Amérique. Depuis Minneapolis, dans le Minnesota, Philippe Corbé revient sur les émeutes qui embrasent les États-Unis depuis la mort de George Floyd, un Afro-Américain tué par un policier blanc lors d’une arrestation brutale.

  10. 

  11. Deconstructing White Privilege with Dr. Robin DiAngelo 🇬🇧

    Un talk de Robin DiAngelo sur le système binaire (« raciste / non-raciste ») qui nous empêche d’avoir du feedback sur notre attitude face aux BIPOC:

  12. 

  13. Africa For Norway (parodie)

    La description en bas de la vidéo explique le message : « les blancs, arrêtez de montrer l’Afrique sous l’angle d’un pays sous-développé ! » – « The truth is that there are many positive developments in African countries, and we want these to become known. We need to change the simplistic explanations of problems in Africa. We need to educate ourselves on the complex issues and get more focus on how western countries have a negative impact on Africa’s development. If we want to address the problems the world is facing we need to do it based on knowledge and respect. »

    Magique.

  14. 

Merci, chers lecteurs, de m’avoir lue jusqu’au bout malgré le malaise que le sujet peut susciter en nous. Relayer l’analyse et les idées de Layla F. Saad me paraissait indispensable et urgent.

J’ai tellement appris grâce à ce livre ! Et même si j’avais commencé la lecture en me sentant complètement découragée par l’ampleur du sujet et la honte, je me sens optimiste et énergisée par toutes les solutions et engagements que l’auteure nous propose pour prendre action contre le racisme dès aujourd’hui !

J’espère que l’infographie vous a plu et vous donnera envie de creuser ce sujet délicat de votre côté ✊🏾

Prenez soin de vous !
Merci pour votre soutien !

💗
Élodie

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Résumé du livre de Layla F. Saad "Me and white supremacy" - anti racisme white privilege infographics goodie mood

Sources

Le site de l’autrice, Layla F. Saad
Le site qui présente son livre : meandwhitesupremacy.com
Now This News
Interview de Layla F. Saad sur Audible UK
Le site de Black Lives Matter
Échange autour du livre « Me and white supremacy » au Strand Book Store
Elle – « Layla Saad Started An Instagram Challenge To Dismantle White Supremacy. Now It’s A Best-Selling Book. »
Challenge #MeAndWhiteSupremacy sur Instagram
Wikipedia : Privilège blanc
Vidéo Youtube de Kimberly Jones – « The Game » we play

Transcript de l’infographie

  1. Layla F. Saad est une autriceet activiste britannique vivant au Quatar.

    Elle a crée un challenge Instagram de 28 jours permettant de questionner les personnes ayant des privilèges blancs sur le racisme ordinaire et leur perception inconsciente des personnes de couleur.

  2. 

  3. Elle s’est donné pour mission d’endiguer les discriminations raciales en étant une « good ancestor », en proposant aux personnes blanches de questionner leur système de pensée et leur rôle inconscient dans l’entretien, génération après génération, de l’idée de « suprématie blanche ».

  4. 

  5. La « suprématie blanche » est une idéologie raciste basée sur la croyance que les personnes blanches seraient supérieures aux personnes de couleur.

    Cette idéologie s’est répandue au sein des sociétés occidentales et c’est au travers de ce paradigme que sont créées les normes, les lois et les règles, désavantageant les personnes de couleur (ou BIPOC : Black and Indigenous People of Color).

  6. 

  7. Dans notre société, naître blanc donne accès à des privilèges, à la protection et à un certain pouvoir sans que l’on ait eu à les revendiquer («unearned» dans le texte).

    Ce système est tellement ancré dans l’inconscient collectif qu’on ne se rend même plus compte de ces avantages systémiques…
    Mais ces normes culturelles ne peuvent exister qu’au détriment des personnes non blanches.

  8. 

  9. Les blancs sont très vite mal à l’aise lorsque les sujets de races ou de privilèges sont abordés.

    Leur réflexe est alors de se retirer rapidement de la conversation en affirmant «ne pas être racistes» pour éviter toute maladresse. Malheureusement, éviter à tout prix ces conversations renforce le statu quo.
    Cette attitude défensive est appelée la « white fragility ».

  10. 

  11. Rester silencieux et inactifs face aux actes de racisme et aux discriminations, c’est participer à maintenir en place un système oppressif.

    Ce « white silence » équivaut à protéger à tout prix un système inégalitaire. Notre voix est puissante et indispensable pour soutenir le combat des BIPOC.

  12. 

  13. Les standards occidentaux de beauté (peaux plus pâles, cheveux raidis…) ainsi que la sous-représentation des BIPOC dans les films, à la télé et dans les médias en général, poussent les enfants de couleur à penser qu’être blanc est la norme et équivaut à un statut sociétal plus important.

  14. 

  15. La croyance raciste comme quoi être blanc serait plus sophistiqué s’appelle la « white superiority ».

    Dès notre plus jeune âge, nous avons été conditionnés à croire que les blancs étaient supérieurs à cause de la façon dont l’Histoire est abordée en classe (les blancs aiment entretenir le rôle de « sauveurs »), de par la façon dont les médias parlent des différentes cultures et à cause d’un grand manque de diversité dans les rôles de leaders et politiques.

  16. 

  17. En pensant exprimer un message d’unité, les blancs aiment parfois dire « qu’ils ne font pas de différence entre une personne noire, bleue ou verte…». C’est « le color blindness ».

    Cette phrase maladroite sous-entend que les blancs se perçoivent comme la norme. Cela efface aussi l’individualité de chacun tout en niant l’existence de discriminations systémiques qui existent assurément dans nos sociétés occidentales.

  18. 

  19. On parle d’appropriation culturelle lorsqu’une culture dominante s’approprie des objets, motifs, symboles, rituels, etc… d’une culture qu’elle a oppressée par des événements historiques tels que la colonisation, l’esclavagisme ou la ségrégation.
    On peut voir des tendances dans la mode, la coiffure et le maquillage qui s’inspirent des codes culturels des noirs, alors que ces mêmes codes avaient été moqués par les blancs dans le passé.

  20. 

  21. On parle d’« optical allyship » lorsqu’une personne blanche se sert du mouvement « Black Lives Matter » pour se faire bien voir publiquement – et assurer qu’il ou elle n’est pas raciste – sans s’engager réellement sur le long terme en faveur du combat contre les discriminations.

    Poster un carré noir sur Instagram avec le hashtag #blacklivesmatter sans prendre réellement position ni s’éduquer par exemple.

  22. 

  23. Le « white saviorism » est la croyance des personnes ayant des privilèges blancs – se percevant comme supérieures, plus aptes et intelligentes – qu’ils ont l’obligation de « sauver » les BIPOC de leurs supposées infériorité et impuissance.
    Les blancs utilisent les missions humanitaires en Afrique pour s’exposer en héros – et en profiter pour prendre quelques selfies avec des enfants noirs pour servir leur ego sur les réseaux sociaux – et véhiculer l’image que ces populations sont impuissantes sans l’intervention des blancs.

    Bien souvent, il est omis de communiquer le contexte historique et culturel du pays où se passe la mission ainsi que ses avancées technologiques, ses influenceurs, activistes, leaders, scientifiques et ingénieurs… véhiculant l’image que l’Afrique ne s’est jamais développée !

    À ce propos, je vous encourage à regarder la parodie « Africa For Norway – New charity single out now » !

  24. 

  25. DEVENIR DES ALLIÉS :

    Chacun a un rôle à jouer dans le démantèlement de ce système d’oppression et de marginalisation. C’est de notre responsabilité à tous d’aider à changer les mentalités : parlez-en à vos enfants, votre famille, vos collègues. Encouragez la diversité dans les médias, la politique, les rôles de leaders, votre espace de travail, les écoles…

    L’auteure nous propose des idées concrètes. Pour rendre les personnes de couleur plus visibles ET RESPECTÉES dans nos sociétés et changer les consciences, vous pouvez :
    – soutenir les combats des BIPOC en manifestant à leurs côtés
    – participer aux levées de fonds de projets contre le racisme
    – écouter des podcasts, lire des livres qui parlent du combat des BIPOC pour l’égalité
    – mettre en avant des auteurs, leaders, speakers et activistes contre le racisme
    – s’éduquer encore et toujours pour comprendre d’où vient les sources du racisme
    – refuser de jouer un rôle dans l’entretien d’un système malade basé sur l’idée d’une suprématie blanche
    – écouter les remarques que les BIPOC ont à nous faire sans s’offusquer !

    C’est l’engagement de toute une vie !

  26. 

    Créez le changement dont le monde a besoin en commençant par créer un changement à l’intérieur de vous.

💗

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  1. Bravo et merci pour ce résumé et cette infographie très complète, et pour la liste de ressources qui est une vraie mine d’or pour que chacun puisse s’éduquer et faire évoluer la conscience collective <3

  2. Voilà un article que je vais relire et relire et relire…j’en ai les larmes aux yeux et des frissons plein le corps.
    IL y a peu de temps je me faisais la remarque que jamais on ne m’avait contrôlée dans la rue,jamais un policier ne m’avait demandé mes papiers et je n’avais jamais réalisé la chance que j’avais.
    Pourtant j’ai un fils sportif,qui travaille dans le milieu du basket et qui a vécu aux USA et lui me parlait depuis longtemps de ce racisme au quotidien . C’est vrai que moi aussi j’ai laissé passer des blagues racistes sans réagir « le mal existe par l’inaction des gens de bien »…

    1. Merci beaucoup Brigitte pour ce partage. En effet, creuser le sujet du racisme ces 10 derniers jours m’a mise à plat…. Alors je n’imagine même pas ce que c’est de le vivre au quotidien. Le travail de Layla F. Saad pour nous éduquer est remarquable, très instructif et puissant. Merci pour votre beau commentaire qui me fait très plaisir ! À bientôt !
      Elodie

  3. Merci Elodie pour cette prise de parole ! Comme tu dis c’est un sujet malaisant souvent et on a toujours peur de fourcher là-dessus. Je n’aurais pas cru par contre que ce silence, ça puisse être ressenti comme une action à encourager le racisme si on peut dire. Et en fait mais carrément, c’est comme si tu fais le parallèle avec une scène d’agression dans la rue, ne rien faire c’est abusé ! C’est une vraie claque en effet… Qui fait du bien 😀
    Merci aussi pour toutes ces ressources ! Il y a une question que je me pose, et bien sur ça peut carrément faire débat et peut-être que je vais me faire taper sur les fesses mais, et si le policier qui a tué George Floyd était noir ? Qu’est-ce qu’il se serait passé à ton avis ? Cette question me fait l’effet d’un trou noir dans mon cerveau ^^
    Au plaisir de lire tes prochains contenus !

    Aude

    1. Bonjour Aude ! Merci pour ton message. J’ai réalisé en publiant le résumé de ce livre que ce qu’il se passe aux USA est quand même très différent de ce qu’il se passe en France !
      10 personnes sont tuées par an par la police en France. Aux USA, la police en tue 1,276 (sources Wikipedia)…. Il y a un réel problème de violence systémique et de non-contrôle de leur force / pouvoir, surtout envers les personnes de couleur. Les 4 officiers liés à la mort de George Floyd sont désormais en prison (grâce aux manifestations), et si tu fais des recherches, tu verras que les 4 hommes ne sont pas tous blancs. Je ne sais pas si les événements auraient pris la même tournure si l’officier meurtrier avait été noir, mais le fait que ça soit ENCORE un blanc qui assassine un homme noir – qui ne se débattait pas et n’était pas armé – a crée l’indignation. Depuis l’incident, des tas de vidéos similaires et très violentes sont sorties et révèlent que les policiers responsables de crimes dans ces vidéos continuent à vivre leur vie comme avant. Il n’y a pas eu de rapport, de punitions, de mises à pied…
      Ça laisse à croire que les policiers sont tout puissants et qu’ils peuvent soulager leur haine et frustrations sur les personnes noires qu’ils arrêtent sans craindre d’être mis à pied. Les manifestations partout aux USA demandent de re-penser les techniques d’arrestation de la police et juger les officiers responsables de crimes racistes.

    2. Merci Aude pour ton retour mais dans son livre Layla rappelle combien il est facile pour des personnes blanches (et je n’assume pas que ce soit ton cas) de centrer le questionnement sur un scénario différent ou de déplacer le sujet de la conversation(si le policier avait été noir). L’important reste de faire ce demi tour sur soi et d’observer (et guérir) la reaction que ca génère pour chaque personne quand de tels actes ont lieu

  4. Bonjour, merci pour cet article très intéressant, merci d’avoir partagé avec nous tes sentiments et ressentis.
    Je te lis toujours avec plaisir. <3

  5. Ça fait plaisir de lire ces mots d’une blanche (et ce n’est pas un gros mot), l’impression d’être comprise et soutenue est importante pour une non-blanche, je pense. En France, l’étiquette de la « République » nous empêche d’observer cette « white suprematy » inconsciente, et pourtant bien réelle. C’est en ce comprenant mieux que nous pouvons y arriver, sans tomber dans le discours de « victimisation ». La découverte de ton blog me plaît à tous points de vue : contenu, graphisme, réflexion et les good vibes qu’il contient. Tout simplement : merci ! (et j’en avais besoin…)

    1. Bonjour Laurie ! Merci pour ce gentil commentaire qui me va droit au coeur ! Il est urgent que les blancs s’attardent à prendre du recul sur la situation du racisme ordinaire en Occident… Et y’a du chemin à faire (moi compris) et je suis vraiment satisfaite de voir que les langues se délient et que les oreilles s’ouvrent sur tout ce contenu extraordinaire qui existe pour nous éduquer. On a encore du chemin à faire mais je veux croire qu’un jour tu puisses être complètement comprise et te sentir en sécurité au sein de la Répuplique, dont la devise est quand même Liberté, Égalité, FRATERNITÉ 💗 Merci pour tes encouragements, je suis heureuse que mon contenu te plaise, à très bientôt !
      Élodie

  6. Merci infiniment pour cet article 🙂

    En tant que femme noire vivant en France, je ne sais pas comment aborder ce sujet au sein des cercles que je fréquente, emplis de personnes qui veulent tout résoudre uniquement avec de l’amour et de la lumière.
    Plutôt que de rentrer dans de longs débats stériles et repartir frustrée, je n’hésiterai pas à faire suivre ton article aux personnes que je croiserai 🙂
    Merci du fond du coeur pour ce joli travail!

Elodie de Goodie Mood
Je suis Élodie, graphiste française vivant à L.A en Californie 🌴 Vous trouverez ici du contenu coloré et réconfortant pour enrichir votre pause café et remplumer vos jauges de douceur !
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